Image blog

Image blog

mardi 26 octobre 2010

Un maître au collier

Beaucoup de choses m’énervent dans la vie et certains d’entre vous me traiteront de râleuse patentée. C’est vrai, j’ai un talent inné pour voir les choses en noir. Mais, parfois, parmi toutes mes élucubrations, on découvre que j’ai raison. Ce qui m’énerve en ce moment – mais qui m’énerve vraiment – ce sont les chiens, ou plutôt les maîtres. J’ai moi-même une boule de poils à quatre pattes, donc je n’ai rien contre leurs puces, leur hygiène relative ou encore leur bave gluante. Non, en réalité, je ne supporte plus les hurlements à la mort, les soirs de pleine lune dans les quartiers de Nouméa.

On abrite des loups-garous ou quoi ? Je ne sais pas si les chiens se transforment durant ses périodes, mais j’aimerai savoir une chose par contre : où sont les maîtres ? Comment peuvent-ils dormir pendant que moi, qui suis à plusieurs centaines de mètres de leur animal bruyant, je ne peux pas fermer l’œil de la nuit ? Je sais que le maquillage fait des miracles mais au bout de trois jours sans sommeil, mon anti-cerne magique ressemble à un vulgaire bâton inutile et désespérément inefficace. J’aimerai donc faire une proposition de loi, inspirée par le gouvernement de Mr Sarkozy, lui-même. Quand les enfants ne vont pas à l’école, les parents voient leur allocation familiale coupée. OK ! Transférons cette loi dans la cité canine. A chaque fois qu’un chien aboiera plus d’une demi-heure entre 22 heures et 7 heures du matin, forçons les propriétaires, ces « mauvais » parents, à porter un collier anti-aboiement (à pulsion électrique, c’est plus drôle) pendant plusieurs jours. Ils n’achèteront plus de bouchons d’oreille, se lèveront au moindre grognement et éviteront ainsi que des voisins hargneux ne balancent au hasard du quartier des boulettes empoisonnées. Mon chien, qui n’aboie pas la nuit – il est peinard au pied de notre lit – a d’ailleurs fait les frais de cet énervement. On évite ainsi des meurtres canins et même les meurtres oniriques des maîtres irresponsables. C’est fou l’imagination macabre que l’on a quand il nous manque plusieurs heures de sommeil… Ca m’agace, nom d’un picot ! 

J'me présente : Lola Blabla

On pourrait croire que faire du journalisme, c’est à la portée de tout le monde à partir du moment où l’on maîtrise le vocabulaire de base et qu’on a un Larousse sur l’étagère. Un dico poussiéreux, le correcteur d’orthographe de Word, un peu de bagou et HOP ! Vous êtes journaliste ! Youhouuuu ! Il est temps de descendre du pays des Bisounours. Le journaliste ne se contente pas d’écrire, il fait des recherches, synthétise, rencontre des gens, retraduit parfaitement et sans erreur (on y croit) les paroles de ceux qu’il a interviewé et surtout – le plus important – il ne doit jamais, MAIS JAMAIS, énerver un annonceur éventuel dans son sujet. Egratigner une société pourrait coûter cher, car comme on le sait, vendre les pubs, c’est le nerf de la guerre du journalisme.

D’investigation, on est devenu des journalistes d’investissement. Si l’ Affreux Jojo écrivait aujourd’hui, les Nouvelles auraient coulé depuis longtemps. On ne s’improvise pas journaliste, et parfois, malgré tout notre talent d’écriture, il faut prendre des cours très importants. Par exemple : « comment lécher des fesses sans laisser trop de trace et sans faute de goûts ». Ce cours obligatoire est donné tous les jours dans les comités de rédaction des alentours - gratuitement bien sûr. Heureusement, le dieu des journalistes nous a entendu et nous a donné le web, le net, la Toile, le truc qu’on paye fin cher tous les mois. Les blogs pullulent, Facebook permet de relâcher les tensions (« je vais faire caca, je reviens ») et Twitter permet de connaître tous les détails de la vie des stars. On est verni ! Après un ultime rejet de sujet – « parce que tu comprends le mec que tu critiques il paye des pubs dans ce magazine » ) j’ai décidé de m’énerver sévère. Nom d’un picot bleu, je suis sur la Toile et j’ai bien l’intention de râler, tempêter, gronder, éclater, grogner… Une sorte de mixe entre un chien enragée et un Poseïdon hyper contrarié. Je me présente : Lola Blabla, mais vous pouvez m’appeler Lolo… Non appelez moi Lola, ca vaut mieux !